Stéphane Mallarmé

Ses premiers écrits

Mallarmé écrit dès l’adolescence et publie pour la première fois des poèmes à l’âge de vingt ans. C’est à Tournon, au début des années 1860, qu'il rédige certains de ses poèmes les plus connus.

1858

Écriture d'une narration, Ce que disaient les trois cigognes.

1859

Rédaction des poèmes de son recueil manuscrit Entre quatre murs.

1861

Publication anonyme dans Le Sénonais de sa première critique de théâtre.

1862

Publication de son sonnet « Placet » dans le Papillon. Présentation de ses poèmes « Le Guignon » et « Le Sonneur » dans L'Artiste. Parution dans L'Artiste de sa première réflexion esthétique « Hérésies artistiques. L’Art pour tous ».

Au-dessus du bétail écœurant des humains,
Bondissaient par instants les sauvages crinières
Des mendieurs d’azur le pied dans nos chemins.

« Le Guignon » (extrait)

1863

Écriture de « L’Azur », « À une putain » (« Angoisse »), « Las de l’amer repos… », « Les Fleurs ». Publication de ses premiers poèmes en prose : « La tête » (« Pauvre enfant pâle ») et « L’orgue de Barbarie » (« Plainte d’automne ») dans La Semaine de Cusset et de Vichy. Stéphane Mallarmé commence Hérodiade.

Las de l’amer repos où ma paresse offense
Une gloire pour qui jadis j’ai fui l’enfance
Adorable des bois de roses sous l’azur
Naturel, et plus las sept fois du pacte dur
De creuser par veillée une fosse nouvelle
Dans le terrain avare et froid de ma cervelle

« Las de l’amer repos » (extrait)

1865

Première version du futur L'Après-midi d'un faune.