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Réouverture du musée
La maison du poète rouvre ses portes au public le 2 mai 2025.
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Stéphane Mallarmé
En 1866, les premiers numéros de la revue Le Parnasse contemporain sont édités. C’est l’occasion pour Mallarmé d’y publier dix poèmes écrits au début des années 1860 et dont certains restent les plus célèbres de son œuvre : « Les Fleurs », « L’Azur », « Brise marine », « Soupir »…
Cette parution permet à Mallarmé d’avoir une première reconnaissance et de se rapprocher des principaux écrivains du Parnasse avec qui il confronte ses idées. Il admire particulièrement Théodore de Banville et se lie avec Villiers de l’Isle-Adam et Paul Verlaine, qui resteront de proches amis.
Ce n’est qu’en 1875 que le poète s’éloigne du groupe, lorsque la publication dans la revue de son poème Improvisation d’un Faune fait l’objet d’un refus.
La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. / Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres / D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Hérodiade est un projet de grande ampleur que le poète ne réalisera que partiellement. Conçu au départ comme une tragédie pour le théâtre, le texte prend bientôt la forme d’un poème. C’est au cours de l’élaboration de ce texte que le poète traverse une crise métaphysique qui l’amène à la découverte du Néant.
Il publie d’abord une scène dialoguée dans Le Parnasse contemporain et dans les Poésies, puis écrit une Ouverture Ancienne. Après avoir envisagé une pièce qui devait être montée au théâtre par Lugné-Poe en 1895, il songe à une édition de luxe illustrée par Vuillard.
Il meurt cependant avant d’avoir réalisé son dessein, et c’est sa fille puis Paul Valéry qui découvriront Les Noces d’Hérodiade inachevées.
- "HERODIADE SCENE LA NOURRICE – HERODIADE N. Tu vis ! ou je vois ici l’ombre d’une princesse ? A mes lèvres tes doigts et leurs bagues, et cesse De marcher dans un âge ignoré..."