Après la mort du « Prince des poètes », son entourage s’efforce de préserver sa mémoire en ces lieux.
En 1902, sa fille Geneviève et le mari de celle-ci, Edmond Bonniot, achètent la maison. Ils y apportent nombre d’objets qui se trouvaient jusque-là dans l’appartement parisien de la famille, comme la célèbre « table des mardis » et le « cabinet japonais ».
Après la mort de Geneviève en 1919, Edmond Bonniot se remarie avec Louise Sacquet, à laquelle il confie dans son testament la mission d’entretenir la sépulture du poète. Celle-ci y veillera bien plus que ne le lui avait demandé son mari, décédé en 1930 : elle conserve précieusement l'appartement et le mobilier du poète presque tels quels.
En 1923, pour commémorer le 25ème anniversaire de la mort de Mallarmé, un médaillon le représentant est apposé sur la façade de la maison.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la maison, éventrée par des bombardements, est en péril. Pour garantir sa sauvegarde, elle est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1946. Louise Sacquet est obligée de vendre de nombreuses œuvres de valeur de Manet, Monet, Gauguin, Renoir, Redon ainsi que des livres et manuscrits précieux pour financer les travaux de réparation. Elle cède ensuite la maison à ses deux nièces en 1961.