Exposition

[DERNIERS JOURS] Mallarmé invite... Yamamoto

Le musée vous invite à venir découvrir son exposition temporaire consacrée au photographe japonais Yamamoto Masao.

Du au

Tarification : Droit d'entrée au musée (consulter la page Horaires et tarifs).

À partir du vendredi 4 juin – jour d’ouverture du 10ème Festival de l’Histoire de l’Art, consacré cette année au Japon et au plaisir –, le musée a l’immense honneur d’accueillir l’artiste photographe japonais Yamamoto Masao.

Né au Japon en 1957, Yamamoto construit depuis bientôt quarante ans une œuvre photographique singulière, unique et très personnelle, déclinée au fil du temps en plusieurs séries : « A box of Ku », « Nakazora », « Kawa », « Shizuka » et, plus récemment, « Bonsaï ». Ses photographies, visibles dans le monde entier, ont toutes pour point commun une attention particulière portée à la nature et à la poésie des petites sensations du quotidien. En cela, elles sont proches de la tradition littéraire du haïku et ont donc toute leur place au musée Mallarmé.

Je préfère murmurer mes messages à voix douce plutôt que de les proclamer. Mes messages sont peut-être si doux qu'ils paraissent des illusions.

Yamamoto Masao

Yamamoto écrivait en 2015 dans la préface de sa monographie Small Things in Silence : « Quand je regarde en arrière, je me rends compte que le seul motif cohérent de mon travail est mon obsession pour les petites choses. Je ressens de la joie quand je découvre des choses apparemment insignifiantes et que l'on néglige facilement. Je m’intéresse à de petites sensations d’incertitude et de maladresse… Je préfère murmurer mes messages à voix douce plutôt que de les proclamer. Mes messages sont peut-être si doux qu'ils paraissent des illusions. »

Pourquoi Yamamoto chez Mallarmé ?

En plus de leur proximité avec le monde de la poésie et l’art du haïku en particulier, les photographies de Yamamoto nous rappellent l’attrait de Mallarmé pour la culture nipponne, à une époque où le Japon s’ouvre à l’Occident, au début de l’ère Meiji (1868-1912). Le pays accueille alors un nombre croissant d’Européens qui découvrent peu à peu une culture et des traditions mystérieuses qui les fascinent. Mallarmé cède à cet engouement phénoménal qu’on appelle le « japonisme » et se met à collectionner des « japonaiseries » : des éventails, des estampes, des bibelots et son fabuleux cabinet japonais à tiroirs.

Parallèlement, au Japon, Mallarmé devient un écrivain (re)connu et admiré. À la fin du 19ème siècle, le pays du Soleil-Levant veut en effet se doter d’une littérature moderne, forte. Les intellectuels nippons s’intéressent alors au symbolisme et au vers libre… Mallarmé, considéré comme le « maître » de ce mouvement, devient un allié, compris et adulé. Aujourd’hui encore, il est très apprécié des amateurs de poésie et des chercheurs en littérature japonais !

Le musée Mallarmé remercie l'association Volonté d'Art pour la réalisation de cette exposition ainsi que les galeries Camera Obscura / Didier Brousse (Paris),  Valid Foto BCN / Fernando Peracho (Barcelone) et Albert Baumgarten (Fribourg) pour le prêt des oeuvres.

Pour l’occasion, la culture nipponne s’invite au musée !

L'été s'annonce joyeux, poétique et dépaysant !

L'équipe du musée vous attend pour plusieurs rendez-vous d'exception autour de la culture japonaise traditionnelle : les 3 et 4 juillet, les 18 et 19 septembre (à l’occasion des Journées européennes du patrimoine), ainsi que les 2 et 3 octobre. Au programme : origami, haïku, musique, cérémonie du thé… et d’autres surprises ! La programmation sera dévoilée prochainement.

Pour connaître la programmation détaillée, consulter l'Agenda.