À l’automne 1864, Mallarmé rapporte de Londres une jolie petite pendule fleurie en porcelaine de Saxe. Ayant le goût des objets anciens, il l’a probablement acquise en chinant.
Elle décore d’abord son appartement de Tournon, en Ardèche, où il occupe son premier poste comme professeur d’anglais. Éblouie par sa splendeur, sa femme Marie ne cesse de l’admirer, comme en témoigne Mallarmé dans une lettre adressée à son ami Henri Cazalis le 9 octobre : « Elle a été éblouie des belles choses que j’ai rapportées, de bien loin, et ne cesse de contempler la belle petite pendule de Saxe ».
Bien vite, Mallarmé s’en inspire pour le poème en prose « Frisson d’hiver », qui célèbre « la grâce des choses fanées » et dans lequel il évoque, en plus de la pendule, son vieux bahut, sa glace de Venise et d’autres « vieilleries ».