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Réouverture du musée
La maison du poète rouvre ses portes au public le 2 mai 2025.
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Stéphane Mallarmé était l’ami des plus grands artistes du 19ème siècle dont le peintre Auguste Renoir. Les deux hommes ont noué au fil des années une solide et fidèle amitié, attestée par leur correspondance ainsi qu'un portrait du poète peint par l'artiste en 1892.
C'est grâce à son meilleur ami Édouard Manet que le poète fait la connaissance des futurs impressionnistes. Mallarmé retrouve dans leurs peintures ses propres aspirations poétiques : « Peindre non la chose, mais l'effet qu'elle produit », à tel point que Victor Hugo le surnommera « mon cher poète impressionniste ».
Alors que Manet ouvre son atelier au public pour présenter les tableaux refusés par le Salon officiel, Mallarmé met sa plume au service de ses amis peintres en publiant en 1876 une tribune « Les Impressionnistes et Édouard Manet » dont seule subsiste la version anglaise. Il s’agit de la plus profonde réflexion que le poète développera sur la peinture.
À l’occasion d’une vente aux enchères qui s’est déroulée à l'Hôtel Drouot en février dernier, le musée a eu l’honneur d’acquérir un ouvrage d’exception : un exemplaire du recueil Vers et Prose. Morceaux choisis de Stéphane Mallarmé offert au peintre impressionniste comme l’atteste la dédicace manuscrite du poète : « A Renoir entre vieux amis SM ».
Dès la réouverture de la maison du poète, le public aura donc le plaisir de découvrir dans le nouveau parcours de visite cet ouvrage inédit ainsi qu’une gravure de Renoir réalisée pour un autre recueil de Mallarmé, Pages, dont il réalisera le frontispice et qui restera sa seule et unique illustration originale pour un livre.
Paru en 1893, ce recueil est une véritable consécration pour Mallarmé qui voit son œuvre poétique réunit dans un seul ouvrage, illustré avec son portrait réalisé par l’artiste américain James Whistler. Le poète écrira d’ailleurs à son cher ami que « ce portrait est une merveille, la seule chose qui ait jamais été faite d’après moi, et je m’y souris » (lettre de Mallarmé à Whistler, 1892). Ce recueil est donc un véritable témoignage des liens privilégiés entre Mallarmé et ces deux grandes figures de l’histoire de l’art et vient enrichir les collections du musée qui possède déjà plusieurs œuvres de ces artistes.
Mallarmé et Whistler se rencontrent en janvier 1888 grâce à une invitation de Claude Monet qui les réunit à déjeuner au Café de la Paix. Whistler devint rapidement un habitué des mardis de la rue de Rome et s'ensuit plus de dix ans d'une amitié indéfectible entre ces deux personnalités si différentes. De nombreuses estampes offertes par l'artiste témoignent également de cette touchante amitié, le peintre se rendit plusieurs fois à Valvins et réalisa deux portraits de Geneviève, la fille du poète, un dessin au fusain et un autre à l’huile, Rose et gris, aujourd’hui conservés au musée.