Depuis Londres où il réside, Stéphane Mallarmé fait parvenir deux poèmes à son ami Henri Cazalis, Les Fenêtres et L’Assaut, dans une lettre datée du 3 juin 1863 :
« J’ai fait sur ces idées un petit poème Les Fenêtres, je te l’envoie ; et un autre L’Assaut qui est vague et frêle comme une rêverie. D’une chevelure qui a fait naître en mon cerveau l’idée d’un drapeau, mon cœur, pris d’une ardeur militaire, s’élance à travers d’affreux paysages et va assiéger le Château fort de l’Espérance pour y planter cet étendard d’or fin. Mais, l’insensé, après ce court moment de folie, aperçoit l’Espérance qui n’est qu’une sorte de spectre voilé et stérile. »
Le premier poème sera publié dans le Parnasse contemporain en 1866 à l’inverse du second texte renommé Le Château de l’Espérance.