Autrement dit « L'art est avant tout un moyen d'expression, une création de notre esprit dont la nature n'est que l'occasion » explique Denis, les Nabis se distingue par ce biais du mouvement impressionniste car selon eux, ce n’est pas la nature qui guide l’œil du peintre, mais bien l’esprit de l’artiste. Dès lors, ils prônent un retour à l’imaginaire et à la subjectivité en s’inspirant des rêves, des contes et des légendes ou encore des religions et des croyances.
Bien qu'il est marqué l'histoire de l'art, ce mouvement demeure éphémère car le groupe se délite vers 1900, les différents membres ayant pris des voies différentes. Cette issue était sans doute prévisible, les Nabis ayant chacun une identité artistique singulière affirmée à travers leur surnom. Peintre chrétien animé d'une grande foi, Maurice Denis fut ainsi « le Nabi aux belles icônes ».