Pour plaire à sa muse, la belle Méry Laurent, Stéphane Mallarmé remanie en 1893 quelques-uns des plus célèbres Contes et légendes de l’Inde ancienne, de l’orientaliste Mary Summer, publiés en 1878.
Avec tout son talent, le poète met en scène une Inde légendaire et mystérieuse, dans laquelle princes et princesses usent d’enchantements et de sortilèges pour parvenir à leurs fins et trouver l’amour.
Le nouvel ouvrage, intitulé Contes indiens, paraît en 1927 sous l’impulsion du gendre de Mallarmé, Edmond Bonniot, qui en livre d’ailleurs l’avant-propos. L’édition originale conservée au musée comporte de sublimes illustrations et lettrines en couleurs de l’artiste Maurice Ray.
Sur les sept nouvelles, le poète a réécrit très librement quatre contes du recueil originel : « Le Portrait enchanté », « La Fausse Vieille », « Le Mort vivant » et « Nala et Damayantî » dont des extraits sont dévoilés ci-dessous.