Lorsqu’il séjourne à Valvins sans sa femme et sa fille, restées à Paris, il leur donne des nouvelles du jardin qui fait l’objet de tous les soins du poète, soucieux de le présenter en bon état à Geneviève : « Voici la première grande pluie, au déclin du jour; le jardin ou ce qui en reste, en avait besoin : j'ai mis mes sabots. Les marronniers verdissent et épaississent à vue d'œil. Le rosier de Bengale est plus feuillu que jamais, taillé; et j'attends les roses ».
Dans ses lettres, Mallarmé fait aussi état de ses dépenses et énumère les fleurs et les plantes qu’il achète pour étoffer les massifs : phlox, giroflées, chrysanthèmes, dahlias… « Toutes ces plantes, entre deux et cinq sous : telles sont mes humbles folies ». Apparues avec timidité dans les jardins ruraux à partir du milieu du 19ème siècle, ces fleurs d’ornement étaient très appréciées à l’époque.